Soft toujours dans une bonne « Kadans »

Publié le par Chroniques de Rebecca

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Première scène le 29 janvier 2003 en première partie de Kenny Garret à LaKasa en Guadeloupe. 10 ans plus tard, Soft s'est retrouvé le 19 janvier 2013 à la Maroquinerie dans le 20è arrondissement de Paris pour un concert live acoustique de qualité, avec en invité le batteur Sonny Troupé. Et en première partie, le jeune Freepon.

 

Philip Sadikalay saphoniste soprano du trio repense aux 46 représentations à ce jour, dans la salle de concerts des débuts de Soft, Lakasa située sur le territoire de Baie-Mahault.

« L'un de nos plus grands moments a également été ce concert en première partie de Patrick Saint-Eloi au Zénith de Paris. » En 2005 sortait l'album Kadans a péyi la et Soft s'inscrivait définitivement comme un groupe de référence de la musique antillaise.

Tout d'abord quartet devenu trio avec comme leader Fred Deshayes, à la guitare et au chant, Soft est un groupe qui a bien évolué. Sa maturité se vérifie a chacune de ses scènes. « Notre musique part toujours d'anecdotes, de choix bien arrêtés, d'une réflexion sur le pays » précise Joël Larochelle, contrebassiste et bassiste, qui agit tel un sage au sein du groupe.

 

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Une musique acoustique et épurée

Soft c'est bien un style et une musique venus de Guadeloupe. Une musique que ses musiciens ont souhaité acoustique et épurée. « C'est pour laisser la place aux textes de bonne facture » rajoute Philip Sadikalay, à qui l'on doit par exemple Lanmizè o Paradi, extrait du troisième album Konfyans. « On peut aussi préciser que nous nous basons sur les fondements du gwo ka » renchérit Joël Larochelle, qui situe ses débuts dans la pop-rock à Bordeaux, accompagnant et rencontrant des artistes comme Tribal Jam ou Les Nubians. « Nous composons bien à partir du gwo ka. » Et aujourd'hui plus que jamais, Soft bénéficie de l'apport du violon de Julie Aristide, dont on savoure les envolées avec le sax de Philip Sadikalay. Mais aussi la voix, puisque la jeune femme du groupe a bien trouvé sa place dans ce trio d'hommes pour qui elle fait les choeurs mais se laisse également aller à une interprétation en solo.

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Un solo pour Fred et pour Joël

Des musiciens de talent et une aventure humaine indéniables qui amène aujourd'hui chaque membre du groupe à travailler sur des projets plus personnels comme l'album solo de Fred Deshayes, sorti début 2012, que le musiciens a présenté le 27 octobre au New Morning et produit par Nou Mèm Prod la société de production de Soft, dont le producteur exécutif est Pierre Samba, le manager.

Bientôt sortira l'album solo de Joël Larochelle. « Un album que je prépare avec des gens que j'aime. » D'où l'esprit du concept qui pourrait s'intituler Moun an mwen et sur lequel on devrait retrouver Philip Sadikalay, Fred Deshayes, le saxophoniste Xavier Richardeau, le pianiste Jean-Michel Lesdel, les chanteurs Jimmy Dévarieux et Patrice Hulman, Annick Noël qui est la seule femme de Guadeloupe à vivre du piano. Fred Deshayes continue lui dans le courant de 2013 de réaliser des musiques pour d'autres comme Loriane Zacharie, Perle Lama, l'artiste gwo ka Wozan Monza, Alain Jean-Marie et d'autres.

 

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Soft cosmopolite et authentique

Cela faisait plus d'un an que Soft n'avait pas joué à Paris. Le 19 janvier dernier La Maroquinerie était pleine à craquer, la communauté et les fans s'étaient donnés rendez-vous en grand nombre comme à chaque fois que Soft se produit dans l'Hexagone. Dans sa carrière le groupe a déjà joué dans un grand nombre de villes de Province et déjà rempli huit New Morning à Paris, sans parler des concerts extérieurs comme au Cap Vert . « Nous savons que notre public est cosmopolite et apprécie notre authenticité. Nous parlons de chez nous la Guadeloupe, dans notre langage, le créole et ce n'est aucunement un obstacle pour s'ouvrir à l'international.

Pour les amoureux des textes, de la musique et de la voix du chanteur de Soft. Fred Deshayes sera de nouveau en concert solo, avec entre autres Claudine Pennont et Béatrice Poulot aux choeurs et Ralph Lavital à la guitare, dimanche 14 avril à l'Européen, dans le 17è arrondissement de Paris.

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Publié dans J'y étais

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